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21 janvier 2011

La Sexualité et l’absence de…

L’hypersexualisation inquiète de plus en plus et risque de devenir une question d’ordre public, puisque certains établissements scolaires manifestent le besoin de réglementer la tenu vestimentaire des écoliers.

Même s’il est juste de douter de la réelle importance de cette problématique, et de « se demander si, à travers ce discours, ce n'est pas le regard de la société qui fait encore et toujours de la sexualité des filles un sujet d'angoisse, pour ne pas dire un problème», il vaut la peine de se questionner sur ce qu’implique et représente le rapport à la sexualité, et par le fait même le rapport à soi-même.

La sexualité comme représentation et fondement de la personnalité

La sexualité, si elle n’est plus un sujet tabou, n’est pas devenue pour autant, grâce à la libération sexuelle, une forme d’épanouissement sereine, comme on l’a prétendu à une certaine époque naïve où l’on croyait  tout réinventer.

Bien au contraire, à vouloir se libérer* à si peu de frais, et si négligemment, d’un phénomène et d’une dimension aussi complexe que la sexualité, le risque de perdre ou d’embrouiller les fondements de la personnalité est tel que la confusion risque d’être coûteuse.

À considérer la sexualité comme un problème qui ne fait plus problème, et se glorifier du fait que la jeunesse** vie mieux sa sexualité, parce qu’elle ne subit plus, comme à une certaine époque, le contrôle social et parental qui entravait et brimait la liberté sexuelle, à considérer donc que l’absence d’entrave n’est que bénéfique,  on fait preuve  d’un manque de sérieux et cela manifeste de la négligence dans notre compréhension humaine.

De fait, à vouloir se libérer trop facilement il y a le risque de se retrouver enchaîné dans une problématique qui se soucis peu de notre manque de considération, car la sexualité n’étant absolument pas anodine, à vouloir l’évacuer ou la relativiser, il en résultera une perte irrémédiable du caractère noble (sacré) de notre humanité.

Heureusement, ce n’est pas tant la sexualité qui compte vraiment, ou qui serait noble, mais c’est le rapport face à cette dimension fondamentale qui implique un caractère sacré et difficilement violable et bafouable.

La preuve en est que dans toutes les périodes dites de décadence, les interdits face à la sexualité se relâchent, parce que le respect envers soi-même diminue et tout devient indifférencié, sans importance, sans distinction, sans grandeur et sans respect.

Ce qui se cache sous la sexualité

Rien ne se cache sous la sexualité, sinon tout. En particulier la pudeur et le respect pour soi-même. Il est impossible d’être respecté si le respect envers soi fait défaut. Et manquer de respect envers soi, c’est manquer de respect face à ce qui nous dépasse et nous transcende : la vie.

Et celle-ci saura nous le faire payer chèrement.
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*Ce phénomène de dévoilement du corps se conjugue avec une autre forme de désir de s’exprimer et de se manifester dans la sphère publique et médiatique. Car dévoiler des détails de sa vie privée sur toutes les tribunes, comme le font la plupart des personnalités publiques n’est pas étranger à l’hyperdévoilement du corps.

**La jeunesse masculine semble, comme d’habitude, bénéficier, injustement, d’indulgence, car,

« Pourquoi parle-t-on des risques d'hypersexualisation chez les filles et pas chez les garçons ? On pourrait espérer que ce ne soit pas simplement parce qu'on présuppose que l'hypersexualité des jeunes garçons est normale et naturelle et qu'elle se réglera en grandissant, contrairement à celle des adolescentes, qui est nécessairement pathologique et qui aura des conséquences irréparables sur leur santé mentale. »

Bien que cette réflexion soit fort pertinente, on semble négliger, ici, toute l’importance des concepts socialement déterminants  d’honneur, de respectabilité et de réputation. Il ne faut pas oublier que l’honneur et la réputation se perdent irrémédiablement qu’une seule fois.

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