J’ai longtemps cru que la prostitution était un problème que l’on ne pouvait résoudre ou enrayer. Au mieux, on pouvait tout de même l’adoucir. C’est-à-dire passer à une décriminisation-légalisation et reconnaissance avec tous les avantages d’un travailleur : assurance chômage, assurance médicament, bourse pour reprendre les études, soin pour guérir de la toxicomanie. Ainsi je me suis mis à imaginer des conditions optimales. Donc que la prostitution se ferait dans des lieux réservés, propres, sécuritaires, sans violence, calmes et surtout avec un revenu élevé pour les travailleuses ou travailleurs du sexe. Avec un revenu qui permettrait de s’offrir une vie à l’abri du besoin. Ce qui veut dire un goût pour le confort et une certaine sérénité, une forme de reconnaîssance et la possibilité d’avoir une bonne estime de soi qui ferait en sorte que la toxicomanie serait enrayée.
Mais il y a juste un petit problème. Et ce problème fait en sorte qu’il ne faut absolument pas légaliser la prostitution. Les chiffres parlent d’eux-mêmes : pratiquement 90% des prostitués ne veulent pas faire ce qu’ils ou elles font. La question est donc réglée; il faut absolument ne pas tolérer ce fléau qui se développe à une vitesse vertigineuse avec tout ce que l’on sait (internet, mondialisation de la criminalité, etc).
Si on se fie à la multitude des recherches et études, la décriminisation et la légalisation n’ont réglé aucunement le problème. Dans la plupart des pays qui ont adopté cette solution les choses ont changé, mais en pire.
Mais, heureusement, il existe quelque chose comme le début de la solution. Comme dans la grande majorité des textes écrits précédemment, une majorité de problèmes sociaux peuvent être résolues par ce que l’on appelle le socialisme. Le système socialisme est un système capitalisme dont les aspérités sont amoindries et corrigées par des mesures sociales. C’est uniquement ce type de système qui offre une réponse sensée au problème de la prostitution. Et tout étant prévisible, c’est la Suède, qui compte plus de 40% de parlementaires femmes, qui a instauré des mesures sociales qui ont été concluantes.
Il ne faut pas se faire trop d’illusions. La sexualité chez l’être humain est tellement fondamentale que de simples attouchements peuvent avoir des répercutions psychologiques. Avoir une relation sexuelle à 14-15 ans est peut-être pas la meilleure idée. Être abusé ou violé une seule fois peut détruire la victime pour le reste de ses jours et être impossible à guérir. Maintenant, imaginons une fille, un garçon, une femme ou un homme qui se livrent à répétition à des activités sexuelles qui peuvent être dégradantes ou dans une forme de soumission ou avec violence. Ces personnes vont nécessairement avoir de graves séquelles psychologiques, dont entre autre un estime de soi en mille morceaux. Ces graves problèmes psychologiques couplés a une toxicomanie-addiction a une drogue dure est un des pires scénario pour un individu. Si l’on considère que seulement 30% des alcooliques peuvent être dit guéris, qu’est-ce qui doit en être de l’addiction aux drogues dures.
Poursuivons dans un autre direction. Les lois concernant la prostitution sont dans la majorité des pays, en Occident, laxistes, souvent parce qu’elles ne sont pas appliquées en ce qui concerne l’homme, perverses et d’une hypocrisie inouïe. Plus on fouille dans les législations, plus on se rend compte que le sacrifice de la victime n’a pas disparu. Avec la torture, la prostitution est un des phénomènes les plus révoltants. On se croit fin en Occident. On met la justice, la dignité et l’équité au sommet de nos préoccupations. Mais dans certains de nos agissements on bafoue ces principes comme si de rien n’était.
Revenons aux mesures sociales. Il appert que dans le problème qui nous occupe une première solution serait de verser un salaire aux filles et femmes qui se prostituent. Mais ce versement d’argent ne peut fonctionner qu’en échange d’efforts. Il y a un problème d’instruction et de scolarisation chez les travailleurs du sexe. Donc, il faut encourager le retour aux études. Des études qui a chaque année doneraient environ 13 à 14000$. Ce peut aussi être un stage en entreprise. Si l’individu répond bien à la démarche, une fois sur le marché du travail, si l’emploi procure que le salaire minimum, il suffit, durant la première année, de faire des versements de 200$ par mois, la deuxième années 100$ par mois et la troisième année 50$. Cette problématique est la même que celle que l’on rencontre avec les gens qui ont abandonné la recherche d’emploi et se contente du minimum qu’ils obtiennent sur l’assistance sociale. L’idée dans tout cela est de redonner le goût de l’argent aux personnes qui ont abandonné. Argent, au sens de s’offrir du confort, un peu de luxe, des petites gâteries, des sorties à caractère culturelle, informative. Enfin, inutile d’élaborer.
Mais l’amorce dans tout ce processus est le service en première ligne. Il faut rationaliser les coûts et regrouper tous les services en un unique lieu, mais avec différents pavillons. Tout le reste s’enchaîne logiquement. Pemière étape, désintoxication et alimentation saine. Deuxième étape, thérapeutes, visionnement de documentaires et de films, partage des expériences. Troisième, activités et découvertes de passion (comme cuisiner à partir des bases de la nutrition). J’arrête la description pour passer à la chose la plus importante : des postes de travail informatique; de puissants ordinateurs qui contiennent chacun la panoplie des logiciels (traitement d’image, montage vidéo, traitement du son, traitement de textes, architecture, ect.). Pour l’enseignement, il suffit de la télévision universitaire ou tout simplement qu’un professeur se filme et envoie le document par internet. Ce qui fait que finalement le tout n’est pas trop coûteux.
Avec le problème des drogues, la Suède a apporté des solutions qui allaient dans cet esprit.
Pour approfondir le sujet : http://www.prostitutionetsociete.fr/politiques-publiques/legislations-nationales/les-politiques-en-europe