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1 mars 2011

Le courage

« Avant de blâmer, il faudrait toujours chercher à
voir si l'on ne peut d'abord excuser. »    

« …le plus grand don que je connaisse, celui de dire
clairement les choses claires. »        (Lichtenberg)

« un coeur humble est aussi la résidence du courage. »
(Jankélévitch)

Il existe des vices que l’on espère toujours tenir loin de soi, afin de bénéficier d’un peu d’air pur non souillé par les grands vents de la corruption, de la petite mesquinerie calculatrice et de la petitesse d’âme.

Il en est ainsi de l’appât du gain qui transforme les êtres humains dans les diverses facettes de leur personnalité,  et les rend méconnaissables aux yeux de ceux qui les auraient connus, auparavant, sous d’autres aspects plus heureux.   Cette métamorphose vers le vice, cette aspiration s’opère lentement, dans un subtil alliage de faiblesse de caractère et de désirs mesquins, égoïstes et exacerbés.

Une des variations de l’appât du gain est l’esprit calculateur, qui pousse les individus à agir en fonction du bénéfice que leur rapporte leurs attitudes.


La force de caractère

Pour pouvoir lutter et résister à la plupart des vices, et en particulier à la mesquinerie, il faut de la force de caractère et de la constance dans la poursuite de nos idéaux. Ce n’est pas tout d’émettre des principes régulateurs du comportement, il faut aussi avoir la détermination de les respecter et de les mettre constamment en application.

La meilleure façon d’éprouver notre force de caractère, d’en faire preuve, c’est avant tout de manifester du courage.

« Or c’est la peur reniée, c’est la peur réprimée et supprimée, c’est la peur surmontée, et non point l’absence de peur qui fait le courage : car si la peur inexistante, son absence, est négative (...), la peur refoulée fonde seule un courage positif, viril, triomphal.

C’est donc la peur d’être corrompu et vicieux qui emmène la possibilité de lutter et de dépasser l’égoïsme et la pente du vice.
Mais la pensée n’est pas toujours la meilleure des conseillères face aux décisions qui demanderaient du courage. Car elle invite souvent à prendre les chemins les plus courts. Avec elle il vaut mieux choisir le moindre des conflits, puisqu’il est impératif  de cesser de se compliquer l’existence.

« La pensée contredit le courage, mais c’est pour cela justement qu’il faut penser : parce que le courage est pensée folle, vertige de la raison et périlleuse aventure. »

La mort et le courage

Le dernier acte de l’existence, la mort, étant le seul  au sein duquel on se retrouve vraiment seul, cela demande un courage hors du commun.

« Au-delà de la douleur l’acte le plus solitaire de la vie, c’est-à-dire la mort, sera donc aussi celui qui exige le plus grand courage. On meurt seul disait Pascal. Ici point de suppléants. »

La pensée ne supporte pas la perspective de la mort. Sur ce point, elle tend à escamoter le problème.

« Affolés par la phobie de la grande solitude, les mortels s’assemblent en troupeaux stupides dans l’espoir d’escamoter leur mort : le danger affronté à plusieurs, exigera peut-être moins de courage? Personne n’est responsable, tout le monde se dérobe, chacun désigne le voisin, renvoie à l’autre la balle. »

Ce qui fait que nous n’avons toujours pas affronté la perspective de la mort avec sérénité et courage. Mieux vaudrait apprendre progressivement à apprivoiser la difficile solitude.

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