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11 février 2011

Les printemps métaphysiques

Rien ne vaut le retour du printemps. Pour d’aucuns, voir pour la multitude des personnes, cette saison représente le retour des états d’âme entièrement bénéfiques.

Car il y a quelque chose de puissamment fécond dans la renaissance de la nature. Comme si les plus belles périodes de notre vie réapparaissaient avec toujours la même constance et la même force d’évocation, au moment où la nature reprend sa forme luxuriante.

Et c’est un peu comme si on revivait, incessamment, à chaque fois les émotions lyriques et les grandes sensations que l’on souhaiteraient éternelles. Le cœur y déborde de générosité et d’expansion, et les émotions nous semblent pures et entières.

La fougue de nos jeunesses revient et féconde nos perspectives sur l’existence.

Le printemps est le temps des souvenirs heureux et de la démesure incandescente. Nos vies y brillent de tous leurs feux, donnant ainsi un sens surabondant à toutes nos manifestations et à toutes nos activités. Si en automne on tâche et on vaque à nos occupations, la première saison de l’année, elle,  nous fait comprendre l’ampleur de la brièveté de la vie et l’obligation de faire que chaque moment soit unique et particulier. Le devoir envers la joie, qui s’épuise si facilement, nous fait réaliser que l’éternité, si elle existe, se vit dans le moment présent.

La joie printanière apporte la preuve de la durée éternelle et concrète de l’âme, transpercée par la sensation de renaissance et de pureté des émotions quasi-divines. Aussi, il me semble que les grandes conceptions métaphysiques ont toujours eu comme origine l’obligation et la responsabilité de mettre en parole ce que les êtres humains ressentent au printemps, et que Dieu créa l’Homme uniquement pour lui faire partager ce sentiment.

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