Organisations

Il semblerait que les organisations ont vu le jour pour être au service des individus. Mais ce n’est plus le cas. Aujourd’hui, ce sont les individus qui sont au service des organisations, comme dans le cas précis des grandes corporations. Ce sera le sujet de ce court texte.

Les ressources humaines

On parle beaucoup de la gestion des ressources humaines. Mais c’est un des grands mensonges contemporains. Pourquoi? La plupart des multinationales considèrent leurs effectifs comme étant des coûts et des dépenses et non des ressources qui doivent être mises en valeur en respectant la valeur humaine : talent, créativité, besoin de reconnaissance et récompense à l’effort et au dépassement. Mais il y a des exceptions. Certaines entreprises ont des codes de conduite et des plans qui mettent en valeur les ressources humaines. Ce qui est tout de même très rare.

Le besoin de sens

Pour pouvoir s’activer et réaliser des tâches ardues ou des projets complexes de longue durée, il faut que la personne y trouve du sens. Sinon, c’est sans enthousiasme et de reculons que les individus s’exécuteront. Et cela est une des causes de la maladie au travail, avec la surcharge de travail.

Employabilité

Avec les nouvelles formes d’employabilité (temps partiel, sur appel, intérimaire, ect.) on voit venir la précarité et l’impossibilité de planifier l’avenir. Entendu que une des causes de la dépression et de la procrastination c’est l’incapacité de se projeter dans l’avenir. À un dépressif, si on lui demande où sera-t-il dans 5 ans, il répond qu’il en a aucune espèce d’idée. Alors qu’à un travailleur heureux et fier de son travail la même question engendre une réponse positive et constructive : «Je serai dans le nord, à mon camp, en train de chasser.»

Il y a aussi la tendance à culpabiliser. Tous nous avons à l’esprit l’exemple des économies émergentes. Dans ces pays le fait d’avoir un emploi est suffisant. Ces travailleurs se contentent du minimum assurant les besoins de base. J’ai même vu un employé d’un café, qui n’avait même pas l’argent pour se loger, dormir à l’arrière boutique de son patron. Comme rêve il y a mieux.

Mais

On constate aujourd’hui que des travailleurs hyper compétents et très créatifs quittent les grandes corporations où leur talent n’est pas mis en application, pour rejoindre de petits joueurs. Dans ces petites organisations chacun apporte ses compétences dans un travail d’équipe synergétique qui vient décupler la productivité. Tous les employés membres se dépassent et aiment passionément leur travail, qui est une véritable réalisation personnelle. Enfin tout cela fait sens et invite chacun au dépassement.

L’avenir est dans la participation, en la mise en commun des compétences, en l’entraide, en la synergie, dans le développement des immenses forces créatrices individuelles. Ce qui reléguera les grandes corporations au statut de dinosaure attardé. Qui considèrent leurs travailleurs comme de bète exécutant sans imagination, dans une structure hiérarchisée dont le principal directeur général est un faussaire sans réelles compétences que de couper des emplois pour obtenir ses bonus après avoir servi les actionnaires.