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Divagation
21 mars 2011

Le schoping des gènes

Avec ce texte, les quelques lectrices ne seront plus capables de continuer de lire les suivants. Il va y avoir une pluie d’insulte. Sûrement méritée. Mais il faut préciser. Je suis un peu chercheur. Quand je trouve quelque chose qui pose un problème, je fais un peu la démarche de celui qui mène une entrevue. Il faut poser les bonnes questions, et insister. Si ça semble être un filon, il faut demander tous les détails dans l’ordre. S’il se passe quelque chose, on le voit venir, et comme une certaine forme de vérité doit être dévoilée, il faut aussi tenter de déterrer. Je ne peux pas en dire plus. Seulement, pour être précis, que quatre personnes ont utilisées les sites de rencontre en ligne; l’un a rapidement trouvé quelqu’un, une compagne, qui est née le même jour que lui, la même année, à moins d’une heure de différence. Ils ont une fille ensemble. Le deuxième est un expert, des centaines d’heures d’échanges et des rencontres non durables, mais une mine d’information. Avec lui c’est : «raconte ce que vous vous êtes écrit». Toute une chance, car il a la meilleure mémoire que l’on puisse avoir. Ce qui fait que l’on a du détail, ainsi que des impressions, car je lui demandais comment il voyait tout ça. Le troisième : monsieur succès. Avec lui c’est n’importe quoi, parce qu’il avait 4 à 5 rendez-vous en personne par semaine. Quelqu’un m’a corroboré le nombre de messages qui répondait à son annonce. Il y a donc un secret. Je le dirai plus loin. Mais on est encore loin d’une très belle jeune fille qui recevait dans les centaines de sollicitations par mois. Tout cela veut dire quelque chose qu’il faut interpréter. Le dernier fonctionnait par téléphone. J’ai écouté son message vocal plusieurs fois, et lui aussi a sa technique et ses petits secrets. Tout ce beau monde, en deux ou trois ans, ont fait la connaissance d’un nombre de filles, soit par écrit, soit en personne, de 20 à 58 ans, juste assez important pour tracer un portrait avec des tendances qui reviennent et se recoupent. Mais le problème va venir de moi. Je risque de poser des questions orientées qui vont fausser l’interprétation des données et conforter des préjugés ou une misogynie latente. Ce qui fait que vous devez trouver d’autres reproches, celui-là est trop facile. Il va y avoir des failles qui vont apparaître, il faut les trouver. Prenez pas les choses trop au sérieux; j’aime bien bâtir un texte à l’aveuglette qui a l’apparence de se tenir. Juste l’apparence.

Les mises en garde sont posées, maintenant place à un texte, un peu faible, peut-être trop long, mais je crois qui au départ voulait être honnête dans sa démarche.

Des petits détails

Les femmes n’ont pas besoin de payer l’abonnement pour certains sites de rencontre. Pour celles qui ont la plus belle apparence, le nombre de messages qu’elles reçoivent fait en sorte qu’elles en viennent à jeter un premier coup d’oeil sur la photo du garçon, mais n’ont pas le temps de tout lire, il y en a trop. Chez les hommes pour vraiment pouvoir augmenter leur chance, il faut vraisemblablement prendre un abonnement pour un mois, au minimum, pour faire un message personnel dont tout va reposer sur la manière de se présenter. Pas de deuxième chance, tout se joue sur l’écriture de cette façon de se mettre en valeur.
 
Avant de continuer je vais mentionner un avantage et un inconvénient dans ce type de réseaux de rencontre ou d’échange. L’avantage, c’est que si dans nos relations (au travail, dans les loisirs ou les sports que l’on pratique) on ne trouve personne qui a des affinités importantes avec nous, par l’échange progressive  qui se crée à partir d’un site de rencontre, il peut arriver que lentement, sans brusquer les choses, on parvient à faire la connaissance de quelqu’un qui a beaucoup en commun avec nous; donc que si notre démarche est sérieuse, ouverte et que ce que nous poursuivons est une relation à long terme, il se peut que ce genre de site soit efficace et positif. Mais il y a un inconvénient majeur : le syndrome de la dernière chance. Dans ce cas précis, nous avons épuisé tous les autres moyens de rencontrer quelqu’un. Nous savons ce que nous voulons et ce que nous ne voulons pas. Mais dans cette alchimie parfois complexe on outrepasse le principe du juste milieu; c’est-à-dire que nous avons tout de même affaire à des personnes réelles qui on des défauts que l’on doit accepter; que ce n’est pas des marchandises que l’on achète au marché selon le rapport qualité-prix et selon la garantie ou le service après vente. Il se peut que nous ayons été déçus dans nos rencontres par les moyens standard et habituels, mais de passer à l’extrême (rencontrer une personne selon uniquement ce que l’on désire) par ce syndrome de la dernière chance, semble une entreprise irrémédiablement vouée à l’échec. À l’époque où existaient les mariages de raison ou arrangé, les personnes devaient s’accommoder et être tolérant, s’il ne voulaient pas être trop malheureux. Il fallait faire avec et non pas faire ce que l’on voulait. Sur les réseaux de rencontre certains semblent avoir une conception fantasmatique des relations hommes/femmes.

Des quatre personnes, quatre garçons, qui ont utilisés ce genre de réseaux pendant quelques années, un seul a réussi, lentement et progressivement, à connaître une femme avec qui il partage sa vie. Les trois autres ont dû faire plusieurs tentatives dans lesquelles la moindre petite erreur ou défaut était sanctionné par l’arrêt de la communication ou de la relation qui débutait. Ce que certains appellent, et cela existe malheureusement, le shoping des gènes qu’entreprennent certaines femmes. Ce phénomène existe depuis des lustres, mais on peut croire qu’il s’est accentué avec ce qui est apparu il y a une vingtaine ou trentaine d’années, et que l’on a appelé l’enfant roi. Je dirai plus loin, pourquoi il me semble que ce soit plus néfaste pour la fille que pour le garçon. Mentionnons tout de même une piste : l’épreuve de la réalité. Je n’ai pas besoin de citer les ouvrages et recherches ou enquêtes qui me poussent à penser ainsi. Vous les connaissez maintenant.

Ce qui nous amène a notre premier candidat, monsieur succès, qui avait une description de lui-même et de ce qu’il recherchait, idéalisée. Ce qu’il a écrit sur lui était un véritable chef-d’œuvre. Tout y était : des pointes d’humour, de l’auto-dérision, de la modestie et, bien sûr, de la romance. Mais le connaissant un peu, c’était bien un peu lui, mais en beaucoup mieux. Ce qui fait penser que pour avoir du succès il faut dire ce que l’on est, sans trop en dire, feindre la franchise et l’honnêteté. Le texte a, par la suite, circulé. C’est-à-dire que, dans les semaines suivantes, d’autres garçons, tout aussi ordinaires, du point de vue de la beauté, ont repris ce morceau d’anthologie sur leur page de présentation, et comme prévu les filles sont apparues comme par enchantement.

Donc, ce type que j’ai vu à l’œuvre plusieurs fois (très facile pour lui de trouver des filles, mais de la difficulté à les retenir) avait une façon de voir les choses toute spéciales. Il m’a dit un jour, et je ne sais pas si c’est machiste: «les femmes, il faut savoir leur parler, leur dire ce qu’elles veulent entendre, et, pour une majorité, elles se foutent complètement de savoir qui est le garçon, à la limite il n’existe pas. En autant qu’il corresponde à leur idéale». Cela s’applique, je présume, aux jeunes filles qu’il fréquentait; peut-être pas aux femmes qui doivent finir par détecter  qu’il y a du jeu et de la méthode dans tout cela; encore que je ne suis pas sûr,  ayant vu quelques films qui traitaient de la question, il semblerait qu’il existe des paroles magiques. Son point de vue ne semble pas être à rejeter complètement. La question se pose alors : pourquoi il semble qu’il  y ait une plus grande part d’idéal chez la fille et parfois chez la femme.  Je l’ai mentionné ailleurs : pour les garçons c’est la petite fille en chair et en os qu’ils aiment, parce qu’elle est mignonne, à une belle petite voix, etc. Les garçons ne jouent pas à la poupée et au papa. Il ne semble pas être préoccupé par ce rôle. Par contre, certaines filles,  plus précoces que les garçons d’une certaine âge, ont un scénario sur le futur, fait de rêves et d’idéaux. Le garçon (parce qu’il a plus de jeux auxquels son corps est engagé), lui, a plutôt des super héros, donc de très grand pouvoir pour dépasser son infirmité. Adler en a parlé. C’est le complexe d’infériorité qui est dans un premier temps résolu par la sur-compensation des pouvoirs héroïques, mais, qui, avec l’épreuve de la réalité devra être ramener à une juste valeur concrète. Pour la fillette, on voit très rarement la présence d’héroïnes. Mais il semblerait que l’épreuve de la réalité soit moins évidente, d’où la présence d’une idéalisation du partenaire masculin futur ou encore l’intérêt pour les garçons plus vieux qui ont plus à lui offrir, selon ses aspirations.

Enchaînons. Les filles relativement jeunes, peut-être jusqu’à 35 ans, mais qui n’ont pas été doué par la nature, autrement dit ne correspondant pas au canon de beauté, ne mettrons jamais leurs photos. Du côté des garçons, qu’elles soient attaché politique ou rien du tout, ce n’est pas vraiment important, il va l’aimer quoi qu’elles fassent dans la vie, parce qu’il la trouve belle, parce qu’il s’y est attaché. Ces filles débutent en envoyant plusieurs messages pour s’assurer que ce type est mature, qu’il ne jugera pas uniquement sur l’apparence et le physique; et là, c’est vraiment touchant parce qu’elles jouent le tout pour le tout; elles se dévoilent enfin, envoient leurs photos. Il faut conserver du tact et poursuivre l’échange. À ce moment, elles vont dire, sans qu’on ait jamais dit cela, qu’elles sont contentes que l’on ait aimé la photo. Ça se corse. Elles n’ont pas demandé ce que l’on faisait dans la vie, elles n’ont pas le droit d’être aussi directe (ça vient avec l’âge), au début. Elles se doivent d’être très gentilles et délicates; normal, elles ne plaisent pas beaucoup. Mais la gentillesse disparaît : chasser le naturel et il revient au galop. Vient ensuite la questions des questions. Ces filles ne pourront pas passer d’un garçon à l’autre juste pour faire des tests de la marchandise. C’est vite, du premier coup et pour toujours. Alors vient la fameuse question, elles finissent toutes par la poser, ce qui se comprend; elles veulent un standing de vie. La voilà : «Pis toi c’est quoi que tu fais dans vie.» À mon avis on ne peut pas demander cela, parce qu’on va débuter une possible relation, je pense qu’on devrait discuter de nos goûts, nos rêves, nos aspirations, du beau et du merveilleux. Les femmes parlent beaucoup d’amour; elles jouent mieux leur rôle dans une pièce, dont elles sont le metteur en scène. Mais pour se convaincre de quelque chose il suffit parfois d’en parler abondamment. Elles en parlent de l’amour, mais plus je retourne cette question, plus les preuves s’accumulent que leur amour à un peu l’odeur des fleurs artificielles. Revenons à cette toute gentille fille du début de la trentaine. On n’a pas voulu l’a heurté (parce qu’elle n’est absolument pas désirable), et heureusement se présente une porte de sortie. À sa question, on doit répondre : je ne travaille pas en ce moment. La réplique: mais comment fais-tu pour arriver?  La réponse qui clos tout et démontre comment elle s’intéressait à ce que tu lui disais (dans le fond, tu lui dis que tu es un tueur en série célèbre (Ted Bundy et les lettres érotiques qu’il recevaient) très, très riche, que tu vas lui donner du plaisir, et pas de problème), la réponse, qui fait que l’on se débarrasse joyeusement de madame love, est : j’ai épuisé mon chômage, je reçois de l’aide. Et vlan. Elle ose dire avec sa grande empathie, madame l’attaché politique, on s’en doutait, qu’elle n’est pas pour cela les gens qui reçoivent des chèques, sans rien faire. Quand venait le temps de se magasiner un chum, elle filait un petit peu plus doux. Que quelqu’un me prouve que cette fille veut vraiment être avec un homme et qu’elle sera capable d’aimer la personne présente, pas ce qu’elle veut que l’homme soit. Si on augmente en âge, c’est une véritable boucherie, mais on peut excuser cela. À une certaine âge, les femmes désirent un dernier homme, mais le bon. C’est le dernier, par nécessité. À un moment précis le téléphone ne sonne plus chez les actrices. Par contre, elles ont l’expérience; elles savent ce qui marche et ne marche pas. Ce qui fait que, apparaît le syndrome de la liste d’épicerie (elles ont toute une série de conditions que le futur partenaire doit respecter, sinon, elle passe au suivant). Le petit jeu du jeune homme avec son morceau d’anthologie où il se présente et se décrit n’est plus suffisant.

Vient l’exemple du plus expérimenté des séducteurs, professionnel, 50 ans. Celui que j’ai questionné pendant des heures. Il réussit à broder sur sa situation : difficulté à conserver un emploi. Ça fonctionne durant un certain temps, mais il finit par faire un faux pas. Les faux pas ne semblent pas permis. Du moins dans toutes ses épisodes personnelles. C’est un être, disons, cultivé. Mais il semble que cela ne pèse pas dans la balance. Dommage. Mais qu’est-ce qui compte pour une femme : un véritable mystère, qu’il ne faut pas trop jouer à élucider. On risque d’être déçu amèrement.

Viens ensuite le deuxième gars le plus expérimenté. Des fois, il faut se retenir pour ne pas rire de la façon dont il est à se point vieux jeu et ancienne école de séducteur. Je le respecte beaucoup. J’ai appris à le connaître et il est vraiment d’une grande gentillesse. Il n’avait pas l’argent pour faire cette folie, mais il envoyait des fleurs à mon épouse à tous ses anniversaires. Pour lui, cette femme était la femme idéale. Donc, il me fait écouter son message. Un garçon va rire et dire : «tu es malade de parler ainsi avec ta petite voix, et de dire ce que tu dis» Si elles tombent dans le panneau, c’est qu’elles sont bien naïves et surtout qu’il dit ce qu’elles veulent entendre. Verdict : il a parlé à toutes les filles sur ce réseau; donc, son baratin, il marche. Résultat: personnellement, comparé à ceux qui ont un certain succès, au début, du moins, je ne serais jamais capable de dire ce que je ne pense pas, de raconter des histoires où on embellit soi-même et tout le reste de ce beau jeu très agréable, avec le temps du moins, que les femmes nous forcent à jouer. Si on refuse de se plier à tous ces rituels féminins, aucun succès avec les femmes n’est possible (le jeu est leur jeu), à moins d’être populaire, célèbre, encensé, admiré et surtout désiré comme un trophée par toutes les autres femmes. Mais c’est très humain, parce que l’on désire ce que la multitude désire. Dans tout cela, j’ai de la difficulté à trouver un amour sincère et véritable de la part des femmes. Il semble qu’elles aiment surtout l’amour et un scénario de vie de couple rêvé lorsqu’elles étaient petites.

Revenons aux utilisateurs de réseaux de rencontre. Le dernier exemple qui est un succès. Un garçon vraiment bien. Un peu, à peu près, ce que les femmes semblent rechercher. Après une rupture avec une femme plus âgée, un moment, pour lui, pour se retrouver et un carrefour: 37 ans. Les choses deviennent sérieuses. Ils entrent sur un réseau et trouvent rapidement. S’ensuit un assez long échange sérieux. Ils se rencontrent et c’est elle qui orchestre. Elle n’a pas de temps à perdre avec la sexualité. Elle veut un homme, un mari, mais surtout un géniteur. Quand elle sera sûre que c’est bien lui, il y aura des relations charnelles. Et le processus se mettra en branle selon son timing. Personnellement, je n’en croyais pas mes oreilles, lorsqu’il nous a fait le récit du début de sa relation; mais je me suis tu, pour ne pas dire quelque chose de blessant et peut-être le blesser. Nous étions deux à entendre son récit : un homme et une femme. Après cela, on s’en est reparlé entre nous et il nous semblait que c’était risqué pour lui. Cette femme recherche ce qu’elle désire dans la vie et lui  (son conjoint) devient un moyen en but d’une fin personnelle. Ce qui me fait penser à l’histoire d’une actrice, un peu pommée; elle a eu trois enfants avec trois hommes, assez rapidement, avec des épisodes de retour avec l’un et l’autre, plus un autre homme qui entre dans décor, assez désaxé, qui finira par la tuer. Cette histoire est vraiment farfelue : elle entre chez le dentiste, lui met la main entre les jambes, serre un peu les bijoux et dit : «on ne se fera pas mal, hein?». Donc cette femme qui recherche un géniteur selon ses conditions tient son conjoint par une partie de son anatomie qu’il faut taire.

Ce qui nous amène à notre pivot. Cet exemple est idéal-typique. Un concentré de ce qui ne devait pas se produire, ce que les hommes ont toujours cherché à empêcher. Ce que les Arabo-Mulsuman ne veulent absolument pas lâcher; et ils n’ont pas tout à fait tort. Ce ne sont pas nécessairement des attardés-rétrogrades. Il faut faire l’effort de compréhension. Dans ce cas-ci vaut mieux un petit mal, pour empêcher le pire. Dans le cas des cultures millénaires, s’ils éduquent les garçons en ayant à l’esprit que les femmes ne sont pas égaux aux hommes, c’est parce que probablement l’expérience à été tentée, et que cela ne s’avéra pas un succès.

Bifurquons un peu. Un homme, laissé à lui-même, ce que l’on appelle la vie de l’homme des bois, va se contenter de combler ses besoins: une soupe chaude, des patates pilés, du thé, du café, du tabac, de la viande sauvage, du poisson, des habits secs et chauds. Bref, le nécessaire. La où tout change, c’est lorsque le besoin d’une compagne, pour avoir des services sexuelles, apparaît. Comme le désir masculin en est un stimulé par la vue, il va préférer les femmes au beau visage, mais surtout ayant de très belles formes. Comme elles ne sont pas si répandues, il va devoir offrir quelque chose d’exceptionnelle en échange. Donc, il devra être le chef, le roi, le guerrier le plus valeureux, l’homme à la meilleure réputation, le plus riche, le plus convoité par les autres femmes; ce qui veut dire une vie dans l’aisance et le luxe; tout cela pour que la femme soit à l’abri des soucis pour pouvoir élever les enfants qui sont évidemment ses enfants. C’est ici qu’apparaît la distinction entre l’homme et la femme. L’homme peut se satisfaire de combler ses besoins, mais la femme, elle, veut réaliser tous ses désirs; ce qui fait le moteur principal de la société de consommation. L’homme va devoir combler les désirs de luxe et de confort de sa femme. La preuve: pensons à toutes ces multinationales du parfum, des cosmétiques, du vêtement, des ameublements, etc. Autre preuve: avant la Première Guerre Mondiale, nous étions dans une consommation de besoins, mais l’avant-garde conservatrice au niveau des valeurs, l’aristocratie, consommait du luxe et du prestige, dans le but d’entretenir des femmes, et malheureusement, souvent de très jeunes femmes (les banquiers et autres qui attiraient les actrices ou les sexes symboles). Un peu plus tard Marilyne Monroe aura une relation avec les deux Kennedy et Henry Miller. Si les hommes aujourd’hui sont devenus des consommateurs, ce n’est pas tant pour réaliser ce qu’ils veulent profondément, mais pour pouvoir rivaliser avec les objectifs de leurs compagnes: une vie qui comble les moindres désirs.

Si ce que j’ai dit auparavant était un peu désobligeant, ce qui va suivre va être tout aussi difficile à accepter, si on a une vision un peu féérique de la vie (une femme de 35 ans m’a dit, un jour, que la vie était magique, moi qui croyait qu’elle était plutôt tragique; ce qui est le plus tragique dans la vie, c’est d’aimer quelqu’un véritablement (une conjointe, un conjoint) et de le perdre, parce qu’il ou qu’elle meurt, alors que nous sommes encore relativement jeunes et qu’il nous aurait resté plusieurs années à vivre ensemble; si on est athée (l’assurance qu’il n’y a plus d’après, que l’on ne se verra plus), le plus dur est d’admettre que l’on ne se parlera plus jamais).

Par ailleurs, je ne pourrai pas toujours dire qu’un auteur a dit ceci ou cela, et me cacher sous son discours pour dire que, enfin, je reste objectif. Je déforme un peu, je ne garde que ce qui corrobore ce que je pense, ou, plutôt, je passe sous silence certaines choses qui ne m’intéressent pas. Ce qui fait que si vous ne lisez pas les auteurs en question, vous allez avoir un peu de difficulté à détecter le presque vrai du presque faux. Je ne vous rends pas nécessairement un grand service. Mais malgré tout je crois qu’il y a tout de même une démarche qui vise à l’objectivité.

La différence entre le petit garçon et la petite fille, au niveau des rêves d’avenir et des aspirations, est assez bien documentée. Pour les garçons, je me fie à mes souvenirs qui semblent être assez exactes, puisque j’ai interrogé les amis proches, sur ce qu’ils avaient à l’esprit durant leur enfance et leur adolescence; souvenirs qui peuvent constituer un discours assez juste et assez rigoureux. Donc, il semble que l’amour et le mariage, le fait de devenir père, viennent souvent en second, pour les garçons devenus des hommes, après les intentions d’agir sur le réel, de le transformer et créer.

Deux choses ont été écrites par quelqu’un que je respecte quand même un peu: «Vous allez chez les femmes, amenez votre cravache (ou fouet)»; assez ironiquement, lui et son ami se sont fait prendre en photo dans la situation inverse: les deux tiraient une carriole et Lou Andréa Salomé les fouettait. C’est exactement ce qu’elle a fait avec ces deux hommes (c’est-à-dire se jouer d’eux), jusqu’à temps que Freud lui fasse perdre sa virginité de petite coquette. Par la suite, elle a fait une analyse psychanalytique, qui semble valable, de F. N.

La deuxième chose qu’il a écrit c’est : «La femme : l’égoïsme du chat». Sur le coup on trouve que cela va trop loin, mais, bon, on suspend son jugement. On laisse du temps au temps. Et un jour cette comparaison revient, et cela semble loin d’être fou venant d’un fou. Qu’a-t-il compris 100 ans avant nous. Et bien, que la démocratie allait amener le fameux ruminant, pour qui tout est  pareil et semblable; dans ce scénario les individus n’auraient plus de capacité à faire des distinctions : la chanteuse de l’heure qui vend son derrière, l’acteur Hollywoodien, le football, les best selers. Dans ce merveilleux monde de l’Amérique, tout se prend, tout se jette, tout est semblable; et arrivera le règne absolu du semblable : l’égalité entre l’homme et la femme, les mêmes droits, la même éducation; où tout est possible pour la petite princesse (ne leur mettez pas cela dans la tête, elle rêve déjà assez par elle-même); dans ce monde tout est récupérable : une marque de parfum qui porte le nom d’un grand auteur de la littérature allemande.

Ce qui nous renvoie à la position naturelle de l’homme qui est d’être dominé, s’il accepte l’égalité, car sa conjointe va décider de presque tout ce qui concerne le couple; et si la moindre chose n’est pas a son goût, selon ses désirs, alors c’est la petite crise quotidienne. J’ai parlé des Esquimaux. Parfaite égalité, mais Nanook n’a rien a dire au volonté de sa femme, il doit plier et accepter.  

Revenons au sujet. Par où se réintroduire? Par Le deuxième sexe.

Le moins que l’on puisse dire, c’est qu’on s’attache vraiment aux femmes. Elles sont tellement étranges. Elles savent tellement fasciner.

Mais… Avec elle, on est si souvent dans l’immanence : la reproduction, les besoins, les désirs, les soins à l’enfant, la fabuleuse nourriture; et le bonheur; comme l’amour, invention pour calmer et réaliser les désirs de la petite princesse qui rêve et qui rêve.

Pour le comprendre il faut lire un des textes précédents.

Pour un homme, l’enfant, c’est bien, mais s’il ne se fourvoie pas ou s’il n’abandonne pas son inspiration, il va réaliser qu’il doit et qu’il faut sortir de la reproduction et passer à la production-création, ce qu’on appelle la transcendance.
Cette transcendance, on peut peut-être la faire dans les premiers moments de la rencontre, quand la jeune fille, la jeune femme est absolument ouverte et amoureuse; elle aimera découvrir, être transportée par les échanges, mais après, boum!; atterrissage forcé; elle se ferme. Les soins de l’enfant prennent le dessus, elle a joué son rôle, et il arrive que la sexualité en prend un coup. En générale, on continue à les aimer ces femmes, mais le reste va devenir de la routine. La femme parle de vie grandiose et de bonheur, d’amour, de projet, mais je ne sais pas ce qui se produit, car tout s’envole en fumée, avant qu’on s’en aperçoive.

Remarquez, que, du côté des hommes, ils ne rêvent pas énormément. Ils s’habituent à tout, s’adaptent, suivent.

On en arrive aux Arabes. Dans la trentaine de films que j’ai vu, ils aiment leur femme, mais les protègent contre elles-mêmes. Autrement dit, elles vont avoir droit d’exhausser quelques désirs, quelques petits caprices, à l’occasion. Sinon, parce que s’il n’y a pas de frein imposé, la machine s’emballe pour en finir par se retrouver avec une personne (femme) qui fantasme sa vie dans laquelle tout doit arriver comme elle le souhaite, quand elle le souhaite, quand elle l’a désiré.

Quand la relation débute, la fille est très douce; elle veut qu’on décide de tout ensemble; c’est le coup de foudre. Qu’en l’enfant est en route, madame se met à tout décider. Pour l’expliquer, il faut mentionner un livre, écrit par une femme qui s’intitulait, Lâcher prise. Je ne sais pas ce qu’il y a dedans, mais je m’en doute.

Pour organiser la vie du foyer, la femme n’a pas de temps à perdre. Tout est planifié dans l’ordre, mais s’il y a quelque chose qui vient dans le mauvais ordre (j’exagère) ou qui ne fonctionne pas, chez certaines, c’est la petite colère. La bonne humeur peut s’en ressentir, d’où, lâcher prise ou le fouet; c’est-à-dire l’éducation dans laquelle la jeune fille doit apprendre à ne pas faire passer ses désirs avant tout.

Toujours curieux, je finis par apprendre, en parlant aux hommes des couples qui sont complètement pour l’égalité, qu’ils ont tous perdu le contrôle, et avoue, sans pouvoir protester, que c’est la femme qui décide. Sinon, elle ne sera pas heureuse, et pas trop disposée pour les choses de l’amour. Ce qui est normal.

La situation que les hommes tentaient d’éviter se réalise maintenant. Et les choses vont empirer, s’il n’y a pas une meilleure éducation des filles. Mais de tout cela, je ne suis pas certain.

Dans les premiers temps de la relation, la fille et la femme ne manifestent pas énormément de désirs, les caprices sont engourdis, mais après, ils semblent se libérer. Ce qui était, dans un premier temps, une vie imaginée de rêve, dans laquelle le prince et la princesse faisaient tout, tout le temps, en harmonie, cache et laisse apparaître, par la suite, un immense désir confondu entre la réalité et l’imaginaire de faire exhausser tous les souhaits.

Pour le petit garçon, ses pouvoirs lui sont assurés pour maîtriser la matière, la dominer et la transformer. Pas de rêve avec une amoureuse et pas d’envie de réaliser tous les souhaits. Il fera l’épreuve de la réalité et découvrira ce qui peut être changé ou non, mais tout cela ne frôle pas la folie, contrairement à la logique et la symbolique dans laquelle la fille est empêtrée, dans laquelle elle ne fait pas l’épreuve de la réalité. Le garçon lui jouerait constamment et sans arrêt. Il décide de sauter en bas du bureau; il se casse la jambe. Dure façon d’éprouver la réalité; mais il va finir à force de pratiquer les sports par connaître ses limites. Et cesser de vivre dans le rêve et les fantasmes. Il est donc prêt, pour la transcendance : transformer le monde. La fille, elle, qu’est-ce qui peut l’intéresser dans une prouesse, dans le fait de réfléchir et de penser le monde?; c’est sa vie qu’elle veut réussir, c’est être heureuse qu’elle souhaite, par dessous tout. C’est une femme qui l’a dit : l’aspiration au bonheur est beaucoup plus important pour les femmes que pour l’homme. Aussi, on est dans l’immanence, on ne peut pas discuter longtemps avec une fille qui a quitté la période du début de l’amour, plus rien n’existe pour elle, que elle et ses enfants; son désir absolu de bonheur de ruminante. Pour ne pas le nommer, Nietzsche, qui était un génie à l’état pur, l’avait deviné: 1)le ruminant, 2)l’égoïsme du chat et 3)la disparition du fouet (dompter les femmes par l’éducation pour leur faire comprendre que la vie est dure et que les désirs ne sont pas tous réalisables), ce qui permettrait à l’homme de n’être pas dominé.

À une certaine époque où existait les valeurs aristocratiques, il y avait des hommes qui avaient une culture fabuleuse, certains ont été de véritables découvreurs; leurs goûts raffinés permettaient de dire ce qui est bon, mauvais, exceptionnel, génial. Les bourgeois pour se distinguer acquiesçaient, et suivaient, apprenaient. Aujourd’hui, c’est le critique qui donne le ton. Mais on ne retrouve presque plus de gens cultivés (femmes et hommes) comme à l’époque de l’aristocratie règnante. Aujourd’hui, nous sommes des gens qui avont des savoirs et de l’information. Mais une connaissance qui se veut globale est plutôt rare. Donc ce que craignait celui qui prédisait le règne du ruminant est manifestement arrivé. On ne retrouve pratiquement plus d’esprit libre, et tous nous sommes des Hommes unidimensionnels. Contrôlé par la civilisation des désirs, par le capitalisme pervers dirigeur de l’imaginaire.

Que dire, pour enfin conclure? Que la suite viendra, dans la prochaine année, si je trouve des sujets de valeur (il en reste encore beaucoup) qui peuvent offrir une certaine continuité et faire progresser la compréhension.
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«ce n’est pas l’individualité de cette homme-ci ou de celui-là qui la séduit; elle est amoureuse de l’homme en général.»

«elle exaltera souverainement l’aimé, elle le posera comme valeur et réalité suprême : elle s’anéantira devant lui. L’amour devient pour elle une religion.»

«Le jeune homme rêve lui aussi; il rêve surtout d’aventures où il joue un rôle actif. La jeune fille préfère à l’aventure le merveilleux; elle répand sur choses et gens une incertaine lumière magique. (…) il faut que l’adolescente croie à la magie : à celle de son corps qui réduira les hommes sous son joug, à celle de la destinée en général qui la comblera sans qu’elle ait rien à faire. Quant au monde réel, elle essaie de l’oublier.»

«Certaines jeunes filles s’avèrent à tout jamais incapables de connaître un amour réel et complet. Toute leur vie elles rechercheront un idéal impossible à atteindre.»

«La jeune fille n’a pas de véritable volonté mais des désirs et elle saute de l’un à l’autre avec incohérence.»

«(…) ainsi la jeune fille n’est rare, exceptionnelle, remarquable, extraordinaire que si aucune autre ne l’est. Ses compagnes sont des rivales, des ennemis; elles essaie de les déprécier, de les nier; elle est jalouse et malveillante.»

«Depuis les civilisations primitives jusqu’à nos jours, on a toujours admis que le lit était pour la femme un service, dont le mâle la remercie par des cadeaux ou en assurant son entretient (…).»

«Un homme n’a pas besoin d’être beau», mais puissant et virile.

«(…) alors que chez l’homme la joie du toucher, de la vue, se fond avec le plaisir sexuel proprement dit.»

«(…)l’homme ne méprise pas le bonheur, mais il n’en fait pas une fin en soi; la répétition l’ennuie; il cherche la nouveauté, le risque, les résistances à vaincre, des camaraderies, des amitiés qui l’arrachent à la solitude à deux.»

«C’est pourquoi les réussites et les échecs de sa vie conjugale ont beaucoup plus de gravité pour elle que pour l’homme : il est un citoyen, un producteur avant d’être un mari(…) ».

«Cependant, il est rare que la complicité féminine s’élève jusqu’à une véritable amitié; les femmes se sentent plus solidaires que les hommes, mais du sein de cette solidarité ce n’est pas chacune vers l’autre qu’elles se dépassent : ensemble, elles sont tournées vers le monde masculin dont elles souhaitent accaparer chacune pour soi les valeurs.»

«Comme la jeune fille rêve à ce que sera son avenir (…)»

«La notion d’harmonie est une des clés de l’univers féminin : elle implique la perfection dans l’immobilité, la justification immédiate de chaque élément à partir du tout et sa participation passive à la totalité. Dans un monde harmonieux, la femme atteint ainsi ce que recherchera l’homme dans l’action (…).»

«Presque toutes les femmes ont rêvé du grand amour.»

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