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13 novembre 2010

La beauté

"Chercher et choisir un géniteur correspond
pour la femme à ce qu’on appelle : un shopping
de gènes."

Dans un texte précédent, j’ai mentionné, d’une certaine manière, que la poursuite de la richesse et du pouvoir, pour les hommes, s’expliquait, en partie, par le besoin d’échanger des services sexuels avec des femmes, de préférence, belles. J’aimerais maintenant poursuivre cette réflexion dérangeante, si c’en est une, en répondant à la question suivante : " Pourquoi les femmes des riches sont belles ". Je tenterais donc de faire une brève introduction de l’ouvrage de Philippe Gouillou.

La sociobiologie et la psychologie évolutionniste

En 1975, Edward O. Wilson publia Sociobiology : A new synthesis. Son travail consista à relancer le vieux débat de l’acquis versus l’inné, d’une manière scientifique. En se basant sur les deux ouvrages de Darwin, qui popularisèrent la sélection naturelle et la sélection sexuelle, il postula que la majorité des comportements humains s’expliquaient à partir de schémas innés et instinctifs; donc en insistant sur le bagage génétique de l’espèce humaine. À la fin des années 80, une nouvelle branche d’étude vint se greffer à la sociobiologie : la psychologie évolutionniste. Celle-ci apporta deux nouveaux éléments. Elle prétendit, d’une part, que "le cerveau est constitué de (…) processus spécialisés et que la sélection naturelle s’est principalement opérée à une époque qui était différente de celle que nous vivons". Cette époque était différente de la notre du fait que la lutte pour la survie orientait fondamentalement les comportements humains. "En d’autres termes que notre cerveau a été optimisé pour un monde qui n’existe plus." Il en va de soit qu’après avoir tenté d’établir que les comportements humains s’expliquent par la génétique, l’étape suivante est de démontrer "comment nous sommes programmés dans nos choix amoureux".

Mythes

La psychologie, durant le dernier siècle, a tendu à considérer qu’il y avait une égalité entre les hommes et les femmes, et que nos rôles nous étaient socialement assignés. Elle prétendit aussi que nous possédions une grande liberté face à l’instinct, aux caractéristiques génétiques et aux comportements innés. Ces deux considérations sont, bien entendu, rejetées par la psychologie évolutionniste. Ce serait même, pour celle-ci, deux idées reçues, voir deux mythes modernes.

La différence des sexes

La femme a une intelligence verbale plus développée que l’homme. "Elle comprend mieux les différents sens d’une phrase" et possède, en général, un vocabulaire plus élaboré. Aussi elle éprouve davantage le besoin de parler. Elle a dix fois moins de chance de bégayer que l’homme. Elle comprend mieux les relations entre les gens et elle sait rapidement "qui cherche à séduire qui". Elle comprend aussi mieux les relations affectives. Mais il faut mentionner que l’on retrouve aussi des hommes d’une grande sensibilité, qui font preuve d’intuition, d’écoute et d’empathie.
Tabula rasa

Le deuxième mythe qui correspond à la supposée liberté humaine face à l’inné provient des écrits de John Locke, au 17iéme siècle. Ce philosophe anglais considérait que le cerveau était une table vide, vierge, qui se remplissait, tout au long de sa formation, par l’éducation l’instruction et la culture. Au début du vingtième siècle on considérait donc comme étant négligeable la part de l’inné dans le comportement. Avec Freud, surtout, on en vint à croire que l’être humain était le résultat de ses expériences passées, plus ou moins traumatisantes, et qui pouvaient être guéri par la parole et la conscientisation de ce qui faisait problème. Le béhaviorisme, pour sa part, considéra que deux comportements inné : "la recherche de gratification et la fuite des punitions".

Tout ceci fut remis en question, car on considère présentement que l’influence génétique serait d’environ 50%, celle de la formation par les pairs (le groupe) de 40% et celle des parents de 10%. "En d’autres termes, l’éducation et les hasards de la vie peuvent détruire un potentiel, le restreindre, ou au contraire permettre de l’exploiter, éventuellement l’orienter, mais pas le développer".

La pire des excuses

Étant donné la durée de gestation et l’intensité des soins à prodiguer à un nouveau né, l’enfantement et la femme deviennent des "denrées " inestimables. "Ce qui est rare  est cher et justifie une compétition extrême entre les hommes" qui voudront propager leurs gènes au maximum pour optimiser leur pouvoir d’engendrer. Ainsi, on excuse facilement la tendance chez certains mâles à préconiser la multitude des partenaires, où le seul obstacle, qui est majeur, est la capacité d’entretenir les mères et les nombreux enfants. Le désir d’amasser des richesses devient ainsi compréhensible. Et la question de la beauté des femmes s’explique par le fait qu’elle serait un gage, une assurance d’avoir une progéniture saine et de qualité.

Mais qu’entend-on au juste par la beauté ? Ce serait en fait une question de symétrie. Un visage symétrique serait plus agréable à regarder et ferait naître de meilleurs sentiments envers la personne douée de beauté.

"Toute marque d’asymétrie est un signe d’une croissance difficile, c’est-à-dire que le niveau de symétrie mesure précisément la qualité des gènes et de l’environnement qui ont contrôlé la croissance. On a d’ailleurs trouvé une relation positive entre la symétrie du visage et le QI : les deux seraient liés."

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