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5 novembre 2010

Lettres philosophiques

Voltaire, de son véritable nom François-Marie Arouet, a écrit les Lettres philosophiques sur l’Angleterre alors que l’on lui a gentiment et fortement conseillé de se taire et de se faire oublier dans son pays d’origine. Du moins pour un certain temps. Il part donc pour l’Angleterre. Il y découvre une société radicalement différente de celle de la France, à son époque. Ces lettres n’ont pratiquement rien à voir avec la philosophie. Les premières s’apparentent plutôt à un travail de journalisme. Peut-être le tout premier en ce genre. Dans ce texte nous insisterons sur la vingt-cinquième lettre. Lettre qui ne cadre pas avec les précédentes.

Commençons par les premières lettres qui traitent de la secte des Quakers. Mais avant mentionnons ceci : Voltaire, dans son périple en Angleterre découvre la loi des contrepoids politiques. Il écrit ceci : «S’il n’y avait en Angleterre qu’une religion, le despotisme serait à craindre; s’il y en avait deux, elle se couperait la gorge; mais il y en a trente, et elles vivent en paix et heureuses». Mentionnant les Quakers, (que l’on traduit en français par trembleurs, parce que lorsqu’ils disaient s’exprimer devant autrui sur leur Dieu, ils se mettaient à trembler, comme pris par des convulsions, ou entrant en transe) Voltaire rapporte leurs coutumes peu communes : ils ne se dévêtissaient pas de leurs chapeaux pour saluer quelqu’un, ne juraient pas lorsqu’il était venu le temps de prêter serment et ils n’utilisaient pas le vouvoiement. Il faut ajouter qu’ils ne sont pas baptisés et qu’ils considèrent «que ceux qui professent une religion toute sainte et toute spirituelle doivent s’abstenir, autant qu’ils le peuvent des cérémonies judaïques». Ils préfèrent considérer le Baptême du Christ qui est pour eux le Baptême de l’esprit. De même avec la Communion, qu’ils n’usent guère, préférant la Communion des cœurs. Dans cet entretien de Voltaire avec un Quaker, le personnage en question dit ceci : «nous fuyons les assemblées de plaisir, les spectacles, le jeu; car nous serions bien à plaindre de remplir de ces bagatelles des cœurs en qui Dieu doit habiter»; et ils ne vont pas non plus à la guerre. Par ailleurs, dans leurs assemblées n’importe qui peut se lever et parler, les femmes y comprises. Pour Voltaire qui a assisté à ces scènes, l’orateur débitait des absurdités et des sottises. Ce qui fait que les Quakers n’ont pas de prêtres. «Nous ne donnons point d’argent à des hommes vêtus de noir pour assister nos pauvres, pour enterrer nos morts, pour prêcher les fidèles (…)»  Voltaire enchaîne avec la question de l’inspiration divine : qui vous dit que vous êtes inspirés pas l’esprit? La réponse est un peu celle du fanatisme. Pour notre homme il suffit de prier Dieu de nous éclairer. Il semblerait que pour les Quakers il n’y a pas de christianisme sans une révélation immédiate. Il va sans dire que pour les esprits rationnels, tout cela est douteux. Pour ces hommes religieux, la religion a été corrompue après la mort du Christ et elle le demeura pendant presque 16 siècles. Évidemment, la véritable religion réapparaît avec la formation de leur secte. Au tout début, cette secte fut persécutée. Sous Charles II, on les persécuta encore, non pour ce qu’ils enseignaient et disaient, mais parce qu’ils refusaient de payer les dîmes au clergé.

Passons à la cinquième lettre sur la religion anglicane. Voltaire écrit ceci : «Cependant, quoique chacun puisse ici servir Dieu à sa mode, leur véritable religion, celle où l’on fait fortune, est la secte des épiscopaux, appelée l’Église anglicane, ou l’Église par excellence. On ne peut avoir d’emploi, ni en Angleterre ni en Irlande, sans être du nombre des fidèles anglicans; cette raison, qui est une excellente preuve, a converti tant de non-conformistes, qu’aujourd’hui il n’y a pas la vingtième partie de la nation qui soit hors du giron de l’Église dominante». Il mentionne, par la suite, que l’Angleterre connue des épisodes de guerre civile, mais qu’une fois revenu à la raison les citoyens acceptèrent les divergences d’opinion et de religion, hormis quelques vitres fracassées des chapelles hérétiques.

Dans les lettres suivantes, Voltaire va traiter des presbytériens, des sociniens, du parlement, du gouvernement, du commerce, du chancelier Bacon, de Locke, de Newton et ses divers écrits, de la tragédie, de la comédie, des lettres (littérature), du poète Pope et des académies.

Venons en maintenant au sujet de ce texte. Soit la vingt-cinquième lettre, qui n’a rien à voir avec le corpus des Lettres philosophiques, puisqu’elle traite des Pensées de Pascal.

Il faut avouer qu’avec Voltaire nous ne sommes pas dans la grande philosophie. Comme il était un esprit pratique qui cultivait le bon sens, il n’est pas à même de comprendre la théologie et ses subtilités valables et la pensée métaphysique et spéculative. De toutes ses pièces de théâtre qui ont énormément vieilli, on n’en joue plus aucune. Par contre, ses contes ont conservé leurs attraits. Il est tout de même considéré comme l’esprit par excellence du Siècle des Lumières. Mais en quoi au juste? En fait, Voltaire croyait, comme historien, en la possibilité que la raison et le bon sens dominent la société en diverses époques et que les lettres, les arts, le développement technique et la pensée atteignent des sommets dans leur réalisation. Sauf que selon lui à d’autres époques tout se dégrade et la superstition réapparaît. Et là est sa grande force. Tout au long de sa vie il a tenu à combattre ce qu’il appelait l’infâme. Soit la bigoterie, l’intolérance, l’esprit sectaire et surtout la superstition irrationnelle. Il y a donc chez lui le primat de la Raison et l’élan vers l’universalisme. Si l’on prend en compte la leçon de Candide, pour Voltaire, il faut cultiver notre jardin, c’est-à-dire travailler avec effort et honnêteté, chacun pour soi, et le reste va s’ensuivre : le développement du commerce (l’exemple Anglais), le tempérament pacifique qu’entraîne le respect contractuel.

Pour nous ce qui nous intéresse dans cette dernière lettre c’est le polémiste Voltaire qui s’applique à contredire et corriger Pascal. Pour notre part nous prendrons en compte la thèse pascalienne, l’antithèse voltairienne, et ensuite nous proposerons une synthèse, car il y a du vrai dans les Pensées, tout comme dans ce que nous amène Voltaire. Il va donc falloir faire la part des choses. Ces deux personnages étant de grands esprits, nous ne prétendons pas avoir raison sur eux, mais seulement comme nous procéderons par ajustement, il est possible de nuancer et d’apporter notre contribution.

Commençons.

Voltaire, dès le début de sa dernière lettre, entre en plein dans la problématique de ces formes littéraires que sont les pensées, les maximes, les proverbes et les aphorismes. Parlant de Pascal : «Il impute à l’essence de notre nature ce qui n’appartient qu’à certains hommes». L’auteur des Pensées procède de la même manière que La Rochefoucauld. Voyons ce que l’auteur des Maximes écrit.

«Nos vertus ne sont, le plus souvent, que des vices déguisés.»

Cette proposition est complètement scandaleuse. Mais voyons la suivante.

«Ce que nous prenons pour des vertus n'est souvent qu'un assemblage de diverses actions et de divers intérêts, que la fortune ou notre industrie savent arranger; et ce n'est pas toujours par valeur et par chasteté que les hommes sont vaillants, et que les femmes sont chastes.»

Le maître mot est l’intérêt. Pourquoi? Prenons l’homme ordinaire. Il investit dans des relations où il apporte un soutien à un ami, où avec sa femme il se livre à un partage des taches. En contrepartie, il espère avoir de l’aide en retour en ce qui a trait aux disciplines et activités qu’il n’est pas capable de maîtriser. C’est un échange donnant-donnant. En analyse transactionnelle cela s’appelle la relation gagnant-gagnant. Dans ce cas-ci, il est clair que l’individu poursuit son propre intérêt: il donne pour recevoir. Donc la vertu cache un vice : agir noblement, mais dans le but d’obtenir. Ce qui fait que nous donnons rarement si on n’est pas persuadé de recevoir en échange. Tout ceci est compréhensible et normal. Toute personne qui donnerait à tout vent sans calculer un infime retour s’épuiserait et serait la risée de tout le monde. Utilisé à bon escient l’intérêt personnel n’est pas à condamner. Mais ce peut être un piège. À force de calculer l’effort, le coût versus le rendement, les profits, ce que l’on a en retour, nous devenons calculateur, et les relations gratuites, le don, disparaît. D’une situation où poursuivre notre intérêt était acceptable et normal, voir saine, nous devenons un calculateur de profit, un profiteur. D’où : «Nos vertus ne sont, le plus souvent, que des vices déguisés.» Et, «ce que nous prenons pour des vertus n'est souvent qu'un assemblage de diverses actions et de divers intérêts(…)».

Mais réduire toutes les activités humaines à la poursuite de notre propre intérêt fait de nous des animaux de proie sophistiqués. Et ce n’est pas le cas dans la réalité, car nous avons un monde de l’esprit et dans ce monde existe des valeurs qui viennent dépasser et calmer notre égoïsme. Donc, nous ne poursuivons pas toujours notre propre intérêt.

Pour en revenir à Pascal et Voltaire, il est évident que ces deux moralistes (Pascal et La Rochefoucauld) généralisent et donnent des défauts au genre humain que ce qui appartient qu’à quelques hommes. Mais ils le font comme un avertissement, comme l’immense possibilité de devenir des êtres humains qui n’agissent que selon notre intérêt, notre amour propre.

Ce qui était valable durant le classicisme français l’est tout autant aujourd’hui. À cette époque l’on rusait pour avoir une position et par conséquent des titres, des terres et des revenus. Aujourd’hui nous sommes élevés dans les profits, les pertes, les revenus et tout ceci fait de nous des êtres calculateurs. Donc qui agissent selon nos intérêts

Ce que les moralistes français disaient est tout à fait pertinent. Si Voltaire ne le comprend pas, alors c’est qu’il y a un problème.

Mais quel est ce problème? En bon analyste, je dirais que c’est un hiatus anthropologique. Étrangement, avec le temps, il est plus facile pour nous de comprendre Pascal que Voltaire à son époque de comprendre le Janséniste et l’ouvrage de M. Pascal. C’est-à-dire que Voltaire ne comprend pas la religiosité et la ferveur de la foi.

Continuons

Toujours Voltaire : «Il (Pascal) dit éloquemment des injures au genre humain ». Et Voltaire de dire : «J’ose prendre le parti de l’humanité contre ce misanthrope sublime ».

Mais Voltaire n’est pas en mesure de comprendre la misanthropie de Pascal. La misanthropie est un extrême en réaction à un autre extrême : la philanthropie. C’est parce que Pascal avait tellement un idéal de l’être humain élevé, qu’il, ayant été déçu, a versé dans la misanthropie. Dans la haine des faiblesses de l’homme.

Vient ensuite la problématique du mystère. Pascal écrit : «Et cependant sans ce mystère (péché originel), le plus incompréhensible de tous, nous sommes incompréhensibles à nous-mêmes. Le nœud de notre condition prend ses retours et ses plis dans l’abîme du péché originel, de sorte que l’homme est plus inconcevable sans ce mystère que ce mystère n’est inconcevable à l’homme.» Pour Voltaire il n’y a pas de mystère, la condition de l’homme est limpide. Il écrit : «L’homme n’est point une énigme, comme vous vous le figurez, pour avoir le plaisir de la deviner». Il mentionne «que ceux qui sont le mieux organisés sont ceux qui ont les passions les plus vives; (…) que cet amour-propre nous est donné de Dieu pour la conservation de notre être, et qu’il nous a donné la religion pour régler cet amour-propre; (…)». Ce que l’on comprend de ce que dit Voltaire c’est que lui arrive à gouverner ses passions par la raison, mais il nous faut admettre que ce n’est pas le cas de tous les individus. Aussi, il se contredit en disant que ceux qui sont les mieux organisés sont ceux qui ont les passions les plus vives. Au contraire, les plus passionnés ont souvent de la difficulté à freiner l’emportement des passions et sont loin d’être les mieux organisés. Par ailleurs, le mystère pascalien et le péché originel augustinien sont une réponse à une époque où l’on ne connaît pas le concept d’inconscient. On peut donc retenir la pensée suivante: «Cette duplicité de l’homme est si visible qu’il y en a qui ont pensé que nous avions deux âmes, un sujet simple leur paraissant incapable de telles et si soudaines variétés, d’une présomption démesurée à un horrible abattement de cœur». Il est évident que cette remarque de Pascal est d’une grande profondeur; ce qui n’est pas accessible à l’auteur de Candide.

Par la suite, Voltaire passe au célèbre pari pascalien sur l’existence de Dieu. Pour lui «cet article paraît un peu indécent et puéril; cette idée de jeu, de perte et de gain, ne convient pas à la gravité du sujet (l’existence ou la non-existence de Dieu). L’auteur des Lettres philosophiques se justifie ainsi : «De plus, l’intérêt que j’ai a croire une chose n’est pas une preuve de l’existence de cette chose. (…) Je souhaite alors de tout mon cœur que vous ayez raison; mais, jusqu’à ce que vous me l’ayez prouvé, je ne puis vous croire.» Ici on dénote une certaine supériorité de Voltaire sur ce que dit Pascal. Il semblerait que le premier a compris ce que le second ignore : l’enseignement cartésien qui s’est dépris des propositions de la Scholastique en insistant sur le fait qu’une proposition doit être démontré si on veut la tenir pour vrai. En outre, Voltaire déteste la doctrine de la prédestination augustinienne : «De quel front osez-vous me montrer un bonheur infini, auquel, d’un million d’hommes, à peine un seul a droit d’aspirer?»

Dans la pensée suivante, il nous apparaît que Pascal est trop sensible à la tragédie humaine et que Voltaire est sourd à cette dimension. «En voyant l’aveuglement et la misère de l’homme, et ces contrariétés étonnantes qui se découvrent dans sa nature, et regardant tout l’univers muet, et l’homme sans lumière, abandonné à lui-même, et comme égaré dans ce recoin de l’univers, sans savoir qui l’y a mis, ce qu’il y est venu faire, ce qu’il y deviendra en mourant, j’entre en effroi comme un homme qu’on aurait emporté dans une île déserte et effroyable, et qui s’éveillant sans connaître où il est et sans aucun moyen d’en sortir; et sur cela j’admire comment on n’entre pas en désespoir d’une si misérable état.» L’idée principale, ici, est le fait que tant d’hommes n’ont pas conscience de cet état de fait. Voltaire y répond d’une manière assez plate. «Pour moi, quand je regarde Paris ou Londres, je ne vois aucune raison pour entrer dans ce désespoir dont parle M. Pascal; je vois une ville qui ne ressemble en rien à une île déserte, mais peuplée, opulente, policée, et où les hommes sont heureux autant que la nature le comporte.» Et il en rajoute : «Quel est l’homme sage qui sera prêt à se pendre parce qu’il ne sait pas comme on voit Dieu face à face, et que sa raison ne peut débrouiller  le mystère de la Trinité?» Pour Voltaire Pascal est donc un fanatique; et c’est bien tout ce qu’il déteste le plus.

Pour ce qui est de la pensée suivante, on doit donner raison à Voltaire. Pascal écrit : «Nous naissons injustes; car chacun tend à soi. Cela est contre tout ordre. Il faut tendre au général; et la pente vers soi est le commencement de tout désordre en guerre, en police, en économie, etc.» Chacun tend à soi et la pente vers soi fait référence à l’amour propre. J.J. Rousseau en a bien parlé en faisant la distinction suivante : l’amour propre est à proscrire, tandis que l’amour de soi est naturel et bénéfique. Notre auteur répond ceci : «c’est l’amour de nous-mêmes qui assiste l’amour des autres; c’est par nos besoins mutuels que nous sommes utiles au genre humain; c’est le fondement de tout le commerce; c’est l’éternel lien des hommes». Donc pour la question de l’économie Pascal à tort et Voltaire rejoint A. Smith et l’utilitarisme anglais.

Suit des considérations sur les Hébreux et leurs livres sacrés; ces détails n’étant plus intéressants nous allons les laisser tomber.

«Que chacun examine sa pensée; il la trouvera toujours occupée au passé et à l’avenir. Nous ne pensons presque point au présent; (…) Le présent n’est jamais notre but; le passé et le présent sont nos moyens; le seul avenir est notre objet.» Voltaire répond à ceci: «Il faut, bien loin de se plaindre, remercier l’auteur de la nature de ce qu’il nous donne cet instinct qui nous emporte sans cesse vers l’avenir. Le trésor le plus précieux de l’homme est cette espérance qui nous adoucit nos chagrins, et qui nous peint des plaisirs futurs dans la possession des plaisirs présents. Si les hommes étaient assez malheureux pour ne s’occuper que du présent, on ne sèmerait point, on ne bâtirait point, on ne planterait point, on ne pourvoirait à rien : on manquerait de tout au milieu de cette fausse jouissance». Ce dernier différent entre nos deux auteurs s’explique probablement par le fait que la société de l’époque de Pascal était assez statique, donc le futur comptait moins, alors qu’avec Voltaire et son voyage en Angleterre il constate le dynamisme d’une société faisant des plans pour le futur.

Passons à la dernière pensée qui nous intéresse. «Mais quand j’y ai regardé de plus près, j’ai trouvé que cet éloignement que les hommes ont du repos, et de demeurer avec eux-mêmes, vient d’une cause bien effective, c’est-à-dire du malheur naturel de notre condition faible et mortelle, et si misérable que rien ne nous empêche d’y penser, et que nous ne voyons que nous.» Pascal parle ici du repos et de la nécessité de ne pas avoir de projet futile où l’on dilapide son temps et son énergie; ce qui choque profondément Voltaire qui croit en homme pratique qu’il faut cultiver son jardin, s’occuper de nos propres affaires, sinon la contemplation est bien vide et stérile. Il répond ceci : «Qu’est-ce qu’un homme qui n’agirait point, et qui est supposé se contempler? Non seulement je dis que cet homme serait un imbécile, inutile à la société, mais je dis que cet homme ne peut exister : car que contemplerait-il? son corps, ses pieds, ses mains, ses cinq sens? Ou il serait idiot, ou bien il ferait usage de tout cela. Resterait-il à contempler sa faculté de penser? Mais il ne peut contempler cette faculté qu’en l’exerçant. (…) Encore une fois, il est impossible à la nature humaine de rester dans cet engourdissement imaginaire; il est absurde de le penser; il est insensé d’y prétendre. L’homme est né pour l’action.» Pour Voltaire il faut donc s’occuper. Et on doit faire la différence entre des occupations douces ou tumultueuses, dangereuses ou utiles.

On voit par là que nos deux auteurs ne peuvent s’entendre et dialoguer ensemble. Le contact s’est rompu. La société sous Pascal a énormément changé avec Voltaire. Du classicisme on passe au siècle des Lumières, optimiste par principe.

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